C’est quoi le glaucome ?
Le glaucome est une maladie de l’œil qui provoque une diminution du champ de vision. Il est la conséquence de dommages du nerf optique. La personne qui en souffre peut devenir aveugle si elle ne reçoit aucun traitement. Le glaucome est d’ailleurs la 2e cause de cécité dans les pays les moins développés du monde, après la cataracte. Le plus souvent, le glaucome est associé à une élévation de la pression à l’intérieur de l'œil.
Quelles sont les causes du glaucome ?
La pression de l’œil est comprise entre 14 et 16 mmHg chez un individu sain. Au-delà de 21 mmHg, la pression est anormalement augmentée et devient la principale cause du glaucome.
Les autres facteurs favorisants sont :
- La myopie qui rend l’œil plus fragile
- L’âge, supérieur à 40 ans
- L’hérédité : le risque de glaucome est plus important dans certaines familles
- L’hypertension artérielle
- Le diabète
- La prise de médicaments corticoïdes sur de très longues durées
- L’origine ethnique : les personnes de peaux noires et d’origine africaine sont plus sujettes à développer un glaucome.
Quels sont les signes du glaucome ?
Cette maladie évolue plus souvent de manière silencieuse. C’est pour cela que le diagnostic est souvent découvert lors d’une consultation ophtalmologique de routine.
Quand la maladie est avancée, le glaucome peut être révélé par des douleurs des yeux et une baisse du champ de vision.
Comment faire le diagnostic du glaucome ?
La découverte d’un glaucome se fait lors d’un examen chez l’ophtalmologue qui utilise différents appareils et techniques afin de confirmer le diagnostic.
- L’examen du fond d’œil : Examen indolore, rapide et facile à réaliser. Grâce à « une loupe », l’ophtalmologue peut observer le fond de l’œil. Il recherche d’éventuelles lésions du nerf optique.
- La mesure de la pression intraoculaire : Le médecin recherche une pression intraoculaire supérieure à 21 mmHg qui est le seuil fixé comme facteur de risque du glaucome. Il faut souligner qu’une pression normale n’exclut pas un diagnostic de glaucome. Il est nécessaire de prendre les résultats de tous les bilans ensemble afin d’établir un diagnostic précis.
- La tomographie par cohérence optique (OCT) : C’est une nouvelle technique extrêmement précise qui vient remplacer peu à peu le fond d’œil. L’OCT a pour but elle aussi d’examiner la tête du nerf optique et d’en évaluer les dommages potentiels. Cet examen très efficace tend à se généraliser y compris dans les cabinets de ville malgré un appareillage très coûteux.
Comment traiter le glaucome ?
Le traitement d’un glaucome dépend de plusieurs facteurs : le patient, le type de glaucome, la sévérité du trouble, son évolution.
Les différents traitements, médicaments, laser ou chirurgie ont pour objectif de réduire la sécrétion du liquide de l’œil ou d’en augmenter l’élimination. La pression intraoculaire sera ainsi réduite.
Dans la plupart des cas, un traitement par collyre suffit. Ce traitement est à prendre à vie : les gouttes sont à mettre quotidiennement dans les yeux.
En cas d'échec, il faut avoir recours au laser ou à la chirurgie.
Quels conseils et prévention pour le glaucome ?
Avec les traitements actuels, la majorité des personnes atteintes de glaucome réussissent à garder une fonction de la vision. Toutefois, la vision perdue ne peut être rétablie. De plus, les traitements peuvent causer des effets secondaires. La majorité des patients arrêtent leur traitement ou ne mettent pas leurs gouttes régulièrement parce qu’ils ne remarquent pas d’amélioration, ou parce que celles-ci coûtent cher et ont des effets secondaires.
Beaucoup de gens atteints de glaucome deviennent aveugles parce qu’ils arrêtent leur traitement. Si le traitement pose un problème pour un patient, il doit en discuter avec l’ophtalmologiste avant d’arrêter le traitement. Il existe d’autres solutions à appliquer.
Un diagnostic précoce permet pourtant de freiner cette maladie, et ainsi maintenir une bonne vision sur la durée. Le glaucome est la deuxième cause de cécité dans le monde. Beaucoup en sont porteurs sans le savoir. D’où l’importance d’un dépistage régulier, tous les deux à trois ans, dès 45 ans.