Les maladies non transmissibles ou MNT sont la menace la plus grave pour la santé et le développement dans le monde, surtout dans nos pays en voie de développement. Parce qu’elles sont la cause aujourd’hui de 71% des décès dans le monde et de 85% des décès prématurés dans les pays à faible revenu. Parce que d’ici 2030, en Afrique, si rien n’est fait, le nombre de décès dus aux MNT va dépasser le nombre de décès liés habituellement aux infections, à la nutrition et au manque de prise en charge médicale.
C’est quoi les MNT ?
Ce sont des maladies de longue durée, non contagieuses, causées par l’alimentation, le mode de vie, et l’environnement. Il y en a quatre principales : les maladies du coeur et vaisseaux, les cancers, les maladies respiratoires durables et le diabète.
Aujourd’hui, des milliards de personnes sont atteintes de MNT dans le monde. Tous les âges sont concernés, de l’enfance à la vieillesse.
La mauvaise nouvelle est que de nombreuses personnes vont décéder trop tôt de ces maladies ou en être handicapées pour devenir des charges pour les familles et la société. La bonne nouvelle est que nous pouvons éviter la plupart des MNT par une prise de conscience, par l’application chacun à son niveau de moyens de prévention et par une politique publique que les Etats doivent nécessairement mettre en place pour attaquer les principaux facteurs de risque : l’alimentation malsaine, le manque d’activité physique, le tabagisme, l’usage nocif de l’alcool, la pollution.
L’Afrique commence à peine à voir le bout du tunnel concernant les fléaux habituels : paludisme, SIDA, maladies diarrhéiques, tuberculose, mais l’augmentation importante des maladies non transmissibles, si rien n’est fait, va entraîner une charge supplémentaire sur l’économie des pays. Des mesures doivent être prises pour affronter le double fardeau des maladies transmissibles et des maladies non transmissibles vers lequel on se dirige.
L’épidémie de MNT par ses conséquences sanitaires et économiques dévastatrices sur les individus, les familles, la société, est une menace pour l’équilibre de nos systèmes.
Nous devons à tout prix intégrer la prévention et la lutte contre les MNT dans les objectifs du développement de notre continent.
Les jeunes sont moins touchés mais s’ils sont conscientisés à ce sujet et s’ils commencent à adopter une hygiène de vie dès leur jeunesse, ils seront beaucoup moins atteints et les MNT ne constitueront plus un fléau sanitaire.